L'amendement concerne une entreprise dont la presse a abondamment parlé : la société Luxfer, qui a fermé ses portes il y a quelques mois. Je souhaiterais connaître l'état des discussions entre Bercy et plusieurs repreneurs.
L'objet de l'amendement est d'ouvrir des crédits pour permettre une nationalisation temporaire – j'insiste sur le caractère temporaire. Pourquoi sommes-nous obligés d'en passer par là ? Parce que les propriétaires britanniques préfèrent laisser le site dépérir, quitte à empêcher tout projet – des repreneurs se sont déjà manifestés : ils ne veulent pas de concurrence sur le territoire européen pour l'entreprise, qui est maintenant implantée à Nottingham, et sera donc demain hors de l'Union européenne.
Tout l'enjeu est de conserver sur notre territoire, à moyen et long termes, une capacité de production de bouteilles en aluminium, non pas en acier – c'est important aussi pour le développement d'une filière hydrogène – et surtout le savoir-faire des salariés. Si nous voulons restaurer notre souveraineté, comme nous y a invités le Président de la République, et j'y souscris, nous ferions bien de nous intéresser un peu plus au sort de cette entreprise.