Tous les députés ont salué la décision du Gouvernement de verser une prime de 1 000 à 1 500 euros aux professionnels des EHPAD en première ligne pendant la crise sanitaire, mais ne pas élargir le versement de cette prime aux 16 000 salariés des sous-traitants conduirait à une rupture d'égalité.
Ces salariés travaillent dans les mêmes établissements et dans les mêmes services que les autres professionnels. Ils exercent le même métier, font la plonge, préparent les repas, nettoient les chambres des patients et sont tout aussi exposés au covid-19 que leurs collègues, avec lesquels ils travaillent tous les jours. La seule différence entre eux, c'est l'en-tête de leur fiche de paie.
Les 16 000 salariés des sous-traitants des EHPAD ne sont pas traités de la même manière que les autres professionnels, au seul motif de leur statut. Or, quand un EHPAD change de sous-traitant, les salariés de ce sous-traitant restent généralement dans l'établissement et sont embauchés par le nouveau sous-traitant.
On ne peut que se réjouir du versement d'une prime exceptionnelle aux professionnels du secteur sanitaire et médico-social exposés pendant la crise sanitaire, mais il doit impérativement être étendu aux salariés des sous-traitants des EHPAD, sous peine de créer une rupture d'égalité pour ces salariés pleinement intégrés aux équipes et à leur organisation quotidienne.
La mesure que nous proposons représenterait un coût de 20 millions d'euros, pris sur le programme « Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire ».