Tous ceux qui ont si vivement critiqué nos choix nationaux et se retrouvent désormais, par la voie du suffrage universel, à la tête de grands exécutifs locaux pourront mesurer combien il est nécessaire mais aussi combien il est difficile de traduire en décisions responsables ses convictions écologiques. Le réel résiste, il faut apprendre à le changer. Nous continuons à le changer, en accélérant la décarbonation de notre économie, grâce au troisième projet de loi de finances rectificative.
Tous les plans sectoriels sans exception contiendront des investissements massifs pour la transition écologique. Dans l'aéronautique, le conseil pour la recherche aéronautique civile recevra un soutien massif d'1,5 milliard d'euros en trois ans, afin de développer, en France, les technologies de réduction de la consommation de carburant, les technologies d'électrification des appareils et les expérimentations de carburants neutres en carbone, comme l'hydrogène. Dans l'automobile, 150 millions d'euros seront investis, dès 2020, pour faire de la France l'un des pays les plus avancés en matière de technologies du véhicule propre. Nous investirons dans les batteries, nous investirons dans leur recyclage, nous investirons dans l'hydrogène : nous serons, en Europe, à la pointe du secteur des véhicules propres. Enfin, dans le bâtiment, 1 milliard d'euros de dotations supplémentaires sont prévus pour soutenir l'investissement des collectivités dans des travaux de transition écologique, comme la rénovation thermique des bâtiments publics.
Le troisième choix, enfin, est celui de la solidarité. Le grand défi auquel nous devrons faire face dans les prochains mois et les prochaines années sera celui de la hausse des inégalités en France, en Europe et partout dans le monde. Nous aurons besoin de plus de solidarité nationale pour aider les plus fragiles, pour soutenir les étudiants qui ont perdu leur travail complémentaire à leurs études, pour épauler les familles qui ont perdu leur emploi. Nous les avons soutenus pendant la crise et nous continuerons de le faire après : ce sera l'honneur de la majorité et de la représentation nationale de n'avoir jamais laissé tomber ceux que la crise économique a le plus touchés.