Enfin, nous intervenons pour les plus fragiles. Le présent projet de loi de finances rectificative renforce en effet les moyens de l'hébergement d'urgence pour plus de 200 millions. Il traduit aussi le plan annoncé par la secrétaire d'État Marlène Schiappa afin de lutter contre les violences faites aux femmes. Il finance les aides exceptionnelles aux étudiants et aux jeunes précaires annoncées par le Premier ministre. Il paie des bourses et des aides sociales pour nos compatriotes qui sont en difficulté à l'étranger, à la suite du plan de soutien que nous avons annoncé avec Jean-Yves Le Drian.
Au total, notre plan d'aide représente plus de 460 milliards. L'impact de la crise sur la dégradation de la croissance, qui devrait chuter de 11 %, et l'ampleur des nouvelles mesures se traduisent dans nos finances publiques. On relève 222 milliards de déficit budgétaire, 52 milliards de déficit pour la sécurité sociale, 11,4 % de déficit public et 121 % de dette publique. Ces chiffres, loin d'être anodins, constituent de tristes records. Le coût des mesures mises en oeuvre doit nous inviter et vous inviter à examiner le plus scrupuleusement leur opportunité et leur efficacité. Néanmoins, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, lorsque la maison brûle, on ne compte pas les litres d'eau. M. le ministre de l'économie et des finances et moi-même sommes à la fois graves et pleins d'espoir au moment où nous vous présentons ce troisième PLFR, en attendant de vous soumettre, j'imagine, d'autres textes financiers avant la fin de l'année…