Le texte n'oublie pas les plus fragiles de nos concitoyens. Oui, la crise crée des inégalités sociales. Oui, elle rend précarise ceux qui étaient déjà fragiles. Or il n'est pas question de les laisser sur le côté. Après leur avoir octroyé, grâce au PLFR précédent, une aide exceptionnelle de 880 millions, nous ciblons cette fois les jeunes : jeunes actifs, étudiants, apprentis, que nous devons aider financièrement. La jeunesse est l'enjeu d'une reprise réussie, d'une relance réussie. Nous devons accompagner, en finançant leurs besoins quotidiens, ceux qui s'apprêtent à entrer sur le marché de l'emploi.
En tant que rapporteur général, j'accorderai une importance majeure à la cohérence du texte : cohérence interne, certes, mais aussi cohérence avec les deux PLFR précédents et probablement avec ceux qui suivront. Respecter les séquences de la crise, c'est s'en tenir à une priorité. Compte tenu de la crise sociale qui s'annonce, comment sauver les emplois dans notre pays ? Comment faire mentir le ministre de l'économie et des finances, qui annonce 800 000 pertes d'emplois ? Comment réduire ce nombre en restant le plus cohérent possible ?
Plus de 2 000 amendements ont été déposés. Si beaucoup sont des « marronniers », comme on dit, ou trouveraient davantage leur place dans un projet de loi de finances, nous prendrons néanmoins le temps d'en débattre, sachant que ceux qui tendent à créer de nouvelles dépenses fiscales tombent mal, à un moment où nous cherchons à trouver de nouvelles solutions de trésorerie.
Je ne citerai pas tous les amendements adoptés en commission. En dehors de celui qui concerne Île-de-France Mobilités, je salue la proposition de notre collègue Émilie Bonnivard visant à apporter des crédits à Atout France. Je remercie M. le ministre de l'action et des comptes publics d'avoir mentionné, en évoquant l'article 18, les amendements concernant les travailleurs indépendants non salariés agricoles. J'aurai l'occasion d'en reparler au fur et à mesure de l'examen des articles.