… c'est qu'il y aurait d'un côté ceux qui agissent sans relâche, et de l'autre ceux qui commentent. Le problème c'est qu'agir sans se réinventer revient à produire exactement les mêmes recettes, qui n'ont fait que transformer une crise épidémique en crise sanitaire, sociale et environnementale d'une ampleur historique. Mettre des milliards sur la table et bénéficier du fait qu'il reste un État dans ce pays – malgré vos efforts pour le démanteler – , sans enregistrer aucune des leçons des deux ans et demi qui viennent de s'écouler, revient à préparer les catastrophes à venir – je le dis notamment à notre collègue Pupponi, qui vient d'intervenir avec justesse sur la nécessité d'agir.
Quand vous décidez de donner des milliards aux entreprises ou d'accorder des prêts sans aucun critère social ou écologique, pas même celui de s'assurer que le travail continuera d'être fait en France, vous voyez bien que vous mettez 100 euros dans une machine que vous avez vous-mêmes dénoncée – du moins Emmanuel Macron si j'ai bien compris – , et qui est celle des délocalisations.
Par ailleurs, arrêtons avec cette fable selon laquelle vous ne voulez pas que les impôts augmentent. Les impôts, taxations indirectes comprises, ont augmenté pour tous les Français, sauf pour les plus riches. Aussi, quand vous ne touchez pas aux impôts des plus riches, ce à quoi vous ne voulez, en réalité, pas toucher c'est au partage des richesses et à la mobilisation des revenus du capital, contrairement à ceux du travail. Voilà ce qui coûte réellement cher à notre société au moment de financer la relance, notamment l'investissement écologique.
Vous continuez exactement de la même manière que par le passé. Autrement dit, les mêmes recettes produiront les mêmes crises, et c'est ce que nous reprochons à votre PLFR3.