il est vrai que vous avez de solides arguments pour dire que l'État s'engage, se mobilise fortement : 460 milliards de dépenses publiques supplémentaires et 121 % de dette, c'est énorme ! Il y aurait une cascade de plans sociaux dans notre pays et aucun engagement de l'État, on hurlerait. Mais il y a, en effet, beaucoup d'argent public sur la table pour faire face à cette cascade de plans sociaux, qui provoquera, vous l'annoncez vous-même, 800 000 licenciements d'ici à la fin de l'année. C'est également toute la génération des moins de 25 ans qui va arriver sur le marché du travail sans avenir.
Il s'agit donc d'un véritable problème, et c'est toute la question que pose le président Mélenchon dans sa motion de rejet préalable, et à laquelle nous adhérons.
Comment se fait-il que l'on puisse engager autant d'argent public dans l'économie en période de crise sans qu'aucune contrepartie soit demandée aux grands groupes et aux multinationales ? Ceux-ci devraient avoir l'obligation de relocaliser leur activité et de créer des emplois.