Sans doute, madame Dalloz… En tout cas, de nombreux acteurs économiques reconnaissent que l'État a été au rendez-vous pendant la crise.
Troisièmement, nous sommes fiers de ce troisième projet de loi de finances rectificative, qui prolonge les PLFR précédents.
Dans le domaine économique, nous approfondissons certaines mesures et nous étendons certains dispositifs, afin de continuer à venir en aide aux entreprises qui en ont besoin. Les mesures qui visent à soutenir la trésorerie nous semble indispensables, notamment dans les secteurs d'activité tels que l'hôtellerie, les cafés et restaurants, l'événementiel et la culture.
Nous avons effectivement besoin de mesures spécifiques en faveur des secteurs d'activité les plus en difficulté qui doivent en même temps engager leur transition écologique. Tel est l'esprit des mesures qui seront prises dans l'automobile et l'aéronautique.
Il faut effectivement que nous encouragions l'emploi des jeunes, notamment des apprentis, grâce aux dispositifs que nous allons adopter dans le cadre de ce PLFR.
Dans le domaine social, nous allons là aussi prolonger et amplifier les mesures que nous avons déjà prises. Dans le PLFR 2, vous vous en souvenez, nous avions adopté une aide exceptionnelle de solidarité. En l'espèce, nous allons instaurer des dispositifs pour venir en aide aux plus précaires, aux familles en difficulté et aux jeunes. Une prime exceptionnelle, en particulier, sera attribuée à plus de 800 000 jeunes de moins de 25 ans.
Nous aiderons également les collectivités territoriales touchées par la crise, qu'il s'agisse des départements ou des communes. Nous allons instituer à cette fin des dispositifs tout à fait innovants. J'en mentionne un : les collectivités territoriales pourront accorder un dégrèvement de CFE, la cotisation foncière des entreprises, à hauteur des deux tiers, l'État intervenant pour compenser la moitié de la perte de recettes induite. Un tel dispositif est inédit !
Ces mesures sont attendues, nécessaires, utiles. Le groupe La République en marche les appuiera.
J'en viens à un point fondamental : nous devons redonner confiance aux acteurs économiques. Plusieurs grands auteurs ont été évoqués tout à l'heure. Pour ma part, je mentionnerai la loi des débouchés énoncée par Jean-Baptiste Say. Que faut-il relancer ? La demande ou l'offre ? Je pense que l'offre joue un rôle essentiel dans la relance, car elle crée des revenus, lesquels permettent aux acteurs économiques de consommer et, partant, d'alimenter la demande intérieure. Ces revenus permettent aussi l'épargne, laquelle finance l'investissement, deuxième composante de la demande intérieure. Par conséquent, c'est en soutenant l'offre que nous pourrons développer les conditions d'une reprise de la demande, notamment de la demande intérieure.
Parce qu'il s'inscrit dans le prolongement, la logique et la cohérence des deux PLFR précédents, le groupe La République en marche soutiendra ce troisième PLFR et appellera à le voter.