Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du lundi 29 juin 2020 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Avant l'article 2 (amendements appelés par priorité)

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'état auprès du ministre de l'économie et des finances :

Mon avis est également défavorable. Vous aviez déjà présenté le même dispositif dans une proposition de loi examinée ce mois-ci.

Vous proposez de supprimer le crédit d'impôt recherche, qui concerne tous les secteurs d'activité et vise à soutenir l'ensemble de la recherche. Il bénéficie aux entreprises de toutes les tailles. Il attire des centres de recherche et de développement en France – le fait que notre pays est le premier pays européen d'accueil de tels centres prouve son efficacité – , mais doit également permettre d'y implanter aussi la production. Nous travaillons à renforcer ce lien, même si c'est difficile. Une fois que l'on a réussi à convaincre une entreprise de s'implanter pour la recherche, on dispose de beaucoup plus d'arguments pour solliciter l'installation d'unités de production.

Je ne m'attarderai pas sur le Ségur, parce que son lancement est trop récent, mais, compte tenu des sommes en jeu et des annonces fortes prévues pour la semaine prochaine, on ne saurait dire que nous avons traîné.

Vous posez par ailleurs la question de la production de médicaments en France et de leur disponibilité. Sur ces points, notamment concernant les stocks stratégiques de médicaments, Olivier Véran a beaucoup avancé. Un travail est en outre mené avec les industriels, pour s'assurer qu'ils disposent de capacités de production au niveau européen ou de stocks propres. Enfin, des travaux sont conduits pour réimplanter des sites industriels et lancer de nouvelles productions sur le territoire français – une enveloppe de plus de 200 millions d'euros vient d'être créée à cet effet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.