Le confinement a changé les habitudes alimentaires des Français. Par réflexe, ils se sont moins souvent orientés vers des produits dits de loisir, comme les produits laitiers sous signes de qualité, soit les fromages d'appellation d'origine protégée – AOP – ou d'indication géographique protégée – IGP – , notamment le brie, le comté ou le maroilles, cher à Jean-Louis Bricout et moi-même. Au moment où la lactation atteignait son pic, toutes ces productions ont cessé de trouver preneur, si bien que pendant les deux mois du confinement, un surstockage de près de 2000 tonnes de fromages de qualité, qui représentent nos territoires, s'est constitué, avec un risque de destruction. Heureusement, une chaîne de dons s'est organisée, permettant d'en écouler presque la moitié. Il n'empêche que nombre de ces produits demeurent stockés. L'amendement déposé par Fabrice Brun vise donc à créer un dispositif d'indemnisation pour les producteurs qui en font don aux publics les plus fragiles. Cela évitera la destruction, compensera les pertes correspondant au prix de vente des produits concernés et constituera un vrai signe de soutien à la filière, qui a beaucoup souffert pendant cette période.