Je vous remercie de me donner aujourd'hui l'occasion de rappeler publiquement que la provenance des animaux utilisés à des fins d'expérimentation scientifique n'est pas ouverte à tous les trafics : c'est ce qu'on appelle une fausse nouvelle et il est très important que nous puissions aujourd'hui en parler.
En effet, le code rural interdit la vente d'animaux à des fins d'expérimentation scientifique – interdiction encore plus explicite depuis le décret du 17 mars 2020. Lorsque nous avons transposé la directive européenne, nous avons d'abord précisé que l'utilisation d'animaux venant d'établissements agréés ne pouvait tolérer que deux dérogations : pour des fins scientifiques, et lorsque les établissements étaient incapables de fournir les animaux. La Communauté européenne nous a demandé de retirer cette seconde dérogation, pour en revenir au droit strict : en aucun cas, l'incapacité des établissements agréés de fournir des animaux à des fins de recherche scientifique ne permet de se tourner vers d'autres sources d'approvisionnement. Tel est l'objet du décret du 17 mars – c'est-à-dire, précisément, le contraire de ce dont nous sommes accusés. Nous oeuvrons bien en faveur de la cause animale. Le décret a d'ailleurs été élaboré avec la commission nationale de l'expérimentation animale, ainsi qu'avec des représentants d'associations de défense des animaux, que je tiens à remercier.