… le tout durant quelques secondes ; après quoi on se sent comme neuf, contrairement à ce qui se passe quand on consomme de l'alcool ou de stupéfiants. C'est pourquoi on recommence, cartouche après cartouche. Oui, ça a l'air sympa, le protoxyde d'azote ; c'est d'ailleurs utilisé dans les hôpitaux ; si l'on en administre aux patients avant un acte médical invasif, cela ne doit pas être dangereux…
Vous l'avez dit, madame la députée : en fait, c'est dangereux. Détourné de son usage médical, le protoxyde d'azote peut entraîner une véritable addiction et des séquelles qui sont parfois lourdes : vertiges, confusion, troubles neurologiques et psychologiques ; dans le pire des cas, des brûlures mortelles de la trachée, des bronches, des voies respiratoires. Je le répète, des jeunes qui croyaient sympa et sans danger ce gaz en libre accès, entre autres dans les cartouches pour siphon à chantilly, en sont morts dans des conditions difficilement soutenables.
Vous l'avez dit, Mme Valérie Létard a fait adopter par le Sénat, à l'unanimité, une proposition de loi à ce sujet. Le Gouvernement s'était alors engagé à retravailler et à enrichir ce texte avant qu'il ne parvienne à l'Assemblée nationale. Comptez sur moi pour tenir cette promesse.