Monsieur le Premier ministre, Benyamin Netanyahou et Benny Gantz ont signé le 20 avril un accord de gouvernement d'urgence nationale. Celui-ci prévoit l'annexion de la vallée du Jourdain, le grenier à blé de la Cisjordanie, qui représente 30 % des territoires palestiniens.
Cette décision prise avec l'aval de l'administration américaine est inacceptable, dangereuse et illégale. Elle nie le droit international et bafoue les droits des Palestiniens. À son annonce, des intellectuels, des associations, des citoyens du monde entier ont exprimé leur révolte. La communauté internationale, moins les États-Unis, dénonce cette négation de l'État de Palestine et évoque les risques qu'elle fait courir à la paix dans la région. Le ministre de l'Europe et des affaires étrangères a eu des mots forts, ainsi que notre représentant à l'Organisation des Nations unies. Le secrétaire général de l'ONU, la Ligue arabe, mais aussi de nombreux pays européens et l'Union européenne elle-même, se sont élevés contre ce plan et menacent Israël de mesures en retour. Mais les mots ne suffisent plus : il faut des actes.
Nous avons été 120 parlementaires de toutes sensibilités à signer un courrier au Président de la République, demandant une réponse forte de la France et de l'Europe. Nous y appelons à des sanctions immédiates en cas d'annexion…