Vous connaissez la position de la France : le budget européen doit être ambitieux ; il doit permettre de reconstruire la souveraineté pour le climat, l'agriculture, la défense, le secteur spatial. Nous avons proposé que le plan de relance européen soit doté d'au moins 500 milliards d'euros à destination des secteurs et des pays les plus touchés par l'épidémie. Nous pensons préférable de procéder à un endettement commun, qui serait remboursé avec des ressources propres, afin de ne pas alourdir la charge des budgets nationaux.
Beaucoup profitent de l'Europe sans y contribuer. Je pense en particulier aux pollueurs, à ceux qui importent du plastique, aux géants du numérique, aux acteurs financiers. Il ne s'agit pas d'imposer de nouveaux impôts aux ménages et aux entreprises mais de trouver des ressources pour financer l'Europe, ensemble. Je pense par exemple à la taxe carbone aux frontières. Le Parlement français en débattra à l'automne, ce qui permettra de clarifier les positions politiques. Trop de députés, sur ces bancs, ont été des Européens du bout des lèvres ; cet automne, ils devront se positionner pour ou contre cette Europe forte que la chancelière et le Président bâtissent à la suite de Simone Veil et des autres pères fondateurs.