Eh bien, moi non plus, et je vous confirme que les conclusions du Ségur contiendront un volet consacré à la santé publique.
On ne peut pas concevoir une politique de santé structurée à l'échelle du territoire, on ne peut pas prétendre casser les silos entre la médecine de ville et l'hôpital, ou entre le sanitaire et le médico-social, tout en laissant la santé publique de côté. On ne peut pas organiser un retour d'expérience sur la crise du covid-19 sans que saute aux yeux le poids des inégalités de santé lors de l'épidémie et sans prendre des mesures de santé publique en conséquence. On ne peut pas constater les difficultés de prévention qui perdurent dans le système de santé et ne rien faire.
Oui, il y aura un volet sur la santé publique, un volet sur la promotion de la santé, un volet sur la prévention. Je veux lutter ardemment contre les inégalités de santé, ces inégalités crasses qui font que l'écart d'espérance de vie est encore trop important selon que l'on est ouvrier ou cadre, qui font que la mortalité infantile n'est pas la même partout et que la consommation de tabac, l'obésité et la malnutrition frappent plus fortement les personnes les plus précaires. Je veux un volet sur la santé publique qui soit axé sur la lutte déterminée – et, je l'espère, déterminante – contre les inégalités.