Nous avons fait beaucoup pour les commerçants, les indépendants et les professions libérales, et nous allons en faire davantage encore. Ce sont eux qui ont été le plus touchés par la crise, eux aussi qui ont le plus de mal à remonter la pente car, quand les clients ne sont pas venus pendant trois ou quatre mois, les commerces ne rattrapent pas leur chiffre d'affaires du jour au lendemain. C'est donc une question de justice pour les territoires que de soutenir davantage les commerçants, les artisans et les indépendants dans le troisième projet de loi de finances rectificative.
La première mesure est un soutien à la trésorerie. Nous prolongerons pour un mois le fonds de solidarité pour l'ensemble de ceux qui peuvent en bénéficier, commerçants, indépendants ou artisans. Nous allons également simplifier l'accès au deuxième étage du fonds, celui qui permet de bénéficier de 10 000 euros soit, concrètement, de payer son loyer – car beaucoup de commerçants n'ont plus suffisamment de ressources. Ils n'auront désormais plus besoin de prouver qu'on leur a refusé un prêt garanti par l'État pour y avoir accès.
Avec une deuxième série de mesures, nous voulons revitaliser les centres-bourgs et les commerces de village. Pour cela, nous allons créer 100 foncières chargées d'acheter 6 000 commerces dans les cinq prochaines années, de les retaper, de les moderniser – éventuellement de rassembler plusieurs pièces pour les rendre plus acceptables – , de garantir la rénovation énergétique des bâtiments et de les louer, à un tarif préférentiel, aux commerçants qui seraient intéressés. C'est la meilleure façon de revitaliser les commerces de centre-ville.
Enfin, une troisième série de mesures vise à numériser massivement les commerces, car la crise a montré que les commerces numérisés étaient ceux qui s'en sortaient le mieux. Nous allons les y aider. Plutôt que d'artificialiser les entrées de ville, mieux vaut revitaliser les commerces de centre-ville.