Comme vous l'avez expliqué, madame la secrétaire d'État, votre amendement a pour objet d'instaurer, sous condition de ressources, un crédit d'impôt sur le revenu de 50 euros au titre du premier abonnement à un journal, afin d'aider les ménages les moins aisés à souscrire un abonnement. Je vous avoue que cet amendement me pose question.
D'abord, qu'est-ce qu'un « premier abonnement » ? Le premier abonnement depuis le début de votre vie ? Depuis l'adoption de ce projet de loi ? Comment allez-vous prouver que cet abonnement est le premier ? La rédaction est très floue.
Ensuite, pourquoi ne considérer que les abonnements à un journal ? Pourquoi ne pas prendre en compte l'achat de livres ou un abonnement au théâtre ? Tel est l'objet de mon sous-amendement.
En réalité, il s'agit ici d'une énième aide à la presse. Vous continuez à soutenir – à mettre sous perfusion, devrais-je même dire – des journaux dont certains cherchent désespérément des lecteurs sans jamais se demander pourquoi ils n'en ont pas ou pourquoi ils en ont de moins en moins. Pourquoi ne pas accorder ce même crédit d'impôt, comme je l'ai dit, pour un premier abonnement au théâtre – après tout, ce serait aider la vie culturelle – ou pour un achat de livres ? Ces deux secteurs sont tout autant en difficulté que celui de la presse écrite, qui concentre déjà chaque année plus de 2 milliards d'euros d'aides directes et indirectes !