Parmi les grandes mesures prévues dans ce budget, on peut noter le dédoublement des classes de CP, effectué en zone REP+ à la rentrée 2017 et qui sera poursuivi en 2018 par les classes de CP en zone REP et celles de CE1 en zone REP+. À la rentrée 2018, plus de 5 600 classes seront ainsi dédoublées. Cela représente près de 130 000 élèves parmi les plus fragiles. Par ailleurs, 3 881 nouveaux postes permettront de couvrir ces besoins. Cette mesure phare a été unanimement saluée par les acteurs directement impliqués, comme à Clichy-sous-Bois, dans ma circonscription, où l'ensemble du territoire est classé en zone prioritaire.
Classes dédoublées ou classes en co-intervention avec deux professeurs permettent de coller au plus près des difficultés des élèves. On ne peut plus accepter que 20 % d'entre eux sortent de l'école primaire sans savoir correctement lire, écrire ou compter – des difficultés qui se concentrent principalement dans les milieux défavorisés. En outre, 35 millions d'euros seront consacrés aux stages de réussite destinés aux élèves de CM2 qui ont besoin de renforcer leurs fondamentaux en vue du collège. Le budget a été multiplié par deux pour ces stages qui portent bien leur nom, parce qu'ils donnent un coup de pouce aux élèves les plus fragiles.
Au collège, la poursuite du dispositif « Devoirs faits » permettra d'accompagner les élèves dans leur travail personnel, en s'appuyant sur les professeurs volontaires et un nombre accru de services civiques. Sur les 20 000 supplémentaires prévus dans le PLF 2018, 10 000 d'entre eux s'y consacreront. Ce dispositif qui vient de démarrer dans tous les collèges s'adresse à l'ensemble des collégiens. Il est entièrement gratuit et son objectif est de toucher et d'inciter un tiers des élèves.
L'engagement est tout aussi déterminé concernant les élèves en situation de handicap. L'école de la confiance est aussi une école inclusive. Le budget 2018 traduit dans les faits l'engagement du Gouvernement d'accompagner tous les élèves en situation de handicap par du personnel bien formé et stable, pour une meilleure efficacité. À cet effet, le plan de « CDIsation » des accompagnants des élèves en situation de handicap est une très bonne chose. Il est notamment prévu en 2018 de mobiliser 10 900 nouveaux emplois d'AESH. La création de 100 postes en classes ULIS – unités localisées pour l'inclusion scolaire – vient également compléter ce triptyque pour aider les plus fragiles et les plus en difficulté.
L'éducation reste une responsabilité partagée et le rapprochement de l'école et de la famille doit rester une clé pour la réussite des élèves avec une recherche constante de l'implication des familles. Le dispositif « mallette des parents » contribue à améliorer le dialogue indispensable entre parents et école : 1 million d'euros y est consacré.
Un autre levier de la réussite est lié à la formation des enseignants. Mise à mal puis abandonnée entre 2007 et 2012, rétablie ensuite, elle reste perfectible et un chantier à améliorer durant ce quinquennat. Conformément à l'engagement présidentiel, chaque professeur pourra bénéficier de trois jours de formation continue adaptée aux besoins rencontrés en classe. À ce titre, 25 millions d'euros supplémentaires ont été prévus au budget 2018. L'attractivité des postes et la stabilité des équipes en réseau d'éducation prioritaire sont indispensables. Le déploiement progressif d'une prime de 3 000 euros pour les personnels qui y sont affectés doit permettre cette stabilité et inciter les enseignants expérimentés à y rester.
Le budget 2018 n'oublie pas non plus les communes. En effet, les communes conservant une organisation du temps scolaire sur quatre jours et demi continueront de bénéficier du fonds de soutien au développement des activités périscolaires, à hauteur de 237 millions d'euros. Avec 50,6 milliards d'euros, le budget de l'éducation nationale restera bel et bien le premier budget de la nation. Il répond donc aux engagements de campagne du Président de la République et aux nombreuses attentes des professeurs, des parents d'élèves et des élèves.
Enfin, l'école de la confiance, c'est aussi celle de la réussite, la réussite de toutes et de tous. C'est pourquoi, si les crédits de la mission « Enseignement scolaire » augmentent de 1,3 milliard en 2018, l'augmentation se poursuivra à hauteur de 2,6 milliards à l'horizon 2020, traduisant de fait que l'éducation est l'une des grandes priorités de ce quinquennat.
Comme le Gouvernement, nous, députés de la République en marche, considérons que l'éducation n'est pas une dépense mais un investissement sur l'avenir. Nous voterons donc avec enthousiasme ce très bon budget qui nous est proposé.