Vendredi dernier, j'intervenais ici même pour exposer les raisons de mon désaccord avec le budget de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. Aujourd'hui, c'est à propos de l'enseignement scolaire que j'interviens, pour contester là encore le budget attribué à cette mission.
Au préalable, je souhaite souligner qu'il ne s'agit, ni pour moi ni pour mon groupe, de nous complaire dans une opposition systématique ou partisane. Voir chacun de nos amendements retoqués ne nous amuse pas, sachez-le ! Mais je souhaite insister sur le fait que ces désaccords sur les budgets révèlent, sur le fond, deux conceptions tout à fait antagonistes, deux façons de concevoir les politiques : la première, la vôtre, consiste à déterminer des priorités d'action en fonction d'un budget déjà scellé et soumis à une cure d'austérité ; la seconde, la nôtre, consiste à affirmer que la formation de la jeunesse est la priorité des priorités et, à partir de là, à trouver les moyens de la satisfaire en mettant en oeuvre une politique générale de relance, d'ailleurs vivement recommandée par le FMI.