Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mercredi 8 juillet 2020 à 11h00
Questions au gouvernement — Politique du gouvernement pour l'outre-mer

Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer :

Je vous remercie, monsieur le député Brotherson, pour vos félicitations républicaines. Trois priorités se dégagent de vos propos et s'inscrivent dans la continuité de l'action de la ministre Annick Girardin. La première, singulièrement en Polynésie française, est la stabilité institutionnelle : l'axe entre l'État, le pays et les communes – qu'il faut saluer ici pour le rôle très opérationnel qu'elles ont joué dans la gestion de la crise – a permis la réussite de la période de confinement et des mesures de mise en protection des populations. Il faut le souligner : en Polynésie française, la situation a été maîtrisée grâce à la stabilité institutionnelle.

La deuxième priorité, ce sont les mesures d'urgence pour la protection de l'emploi et les mesures sociales ; sans les citer toutes ici, je rappellerai que nous agissons pour le secteur bancaire ou encore en accordant au pays des avances de trésorerie – je sais que votre collègue députée Maina Sage a déposé des amendements à ce sujet. Nous accompagnons aussi le secteur économique, notamment les deux compagnies aériennes qui connaissent des difficultés importantes, au sujet desquelles l'État va se mobiliser.

La troisième priorité consiste bien sûr à imaginer une relance tenant compte des spécificités des différents territoires d'outre-mer. À cet égard, je partage la préoccupation exprimée par votre question : un plan décidé à Paris, de façon autoritaire ou à l'aveugle, ne pourra pas fonctionner. Nous devrons donc, sous l'autorité du Premier ministre, décliner le plan de relance de façon spécifique pour les différents territoires d'outre-mer.

À la suite des propos tenus par la ministre Pompili, j'ajouterai qu'il est évident que la transition écologique doit représenter une part fondamentale de la relance, d'autant plus qu'elle constitue l'un des éléments de l'identité et de l'attractivité touristique de la Polynésie française. Autre enjeu : la santé. Vous attendez la signature d'une convention santé avec le ministère des solidarités et de la santé, à laquelle nous allons nous atteler. Nous nous attacherons enfin, bien sûr, à traiter l'ensemble des sujets liés à l'éloignement, notamment celui de l'autosuffisance. Vous avez évoqué les questions alimentaires mais celle de l'énergie est aussi importante, notamment dans un certain nombre d'atolls. Quoi qu'il en soit, nous serons aux côtés des élus de la Polynésie française pour y travailler.

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