Je souhaite interpeller le Gouvernement et la représentation nationale sur un sujet d'actualité très problématique pour nombre de nos établissements scolaires du primaire mais plus encore du secondaire : il s'agit de la question des professeurs remplaçants du premier et du second degré.
Tout récemment, des parents d'élèves ont lancé une initiative visant à mettre le rectorat de Créteil devant ses responsabilités en publiant sur les réseaux sociaux des photos des établissements où des professeurs n'étaient pas remplacés. Dans certains de ces établissements, il manque des professeurs depuis le début de l'année et plusieurs classes se retrouvent sans cours en sciences physiques, en technologie, en français, en mathématiques et j'en passe. Le constat est le même pour les professeurs des écoles. La presse s'est fait le relais de ces travers et n'aide pas à rétablir cette confiance en l'école que vous appelez de vos voeux, et pour laquelle nous vous soutenons.
Vous comprendrez que les parents se désespèrent de cette situation et nous interpellent, par tous les moyens, à ce sujet. Les raisons évoquées sont connues de tous et soulignées par les syndicats de professeurs : il n'existe pas de vivier de professeurs remplaçants suffisant pour répondre aux besoins sur le terrain. Nous savons que des efforts sont entrepris en ce sens pour budgétiser dans les zones les plus tendues un potentiel de remplacement supérieur à la moyenne nationale, qui est actuellement d'un peu plus de 8 %, mais cela reste à l'évidence insuffisant.
Monsieur le ministre, il faut donc répondre à une urgence : celle des classes encore sans professeur. Mais il faut également apporter une réponse à plus long terme, concernant les moyens humains que nous devons mettre à disposition de l'éducation nationale. La ressource humaine – je connais bien ce sujet – est un gage de réussite. Monsieur le ministre, nous souhaitons donc vous entendre sur cette question.