Monsieur le Premier ministre, la France n'est pas encore sortie de la crise du coronavirus et tout le monde est d'accord pour souhaiter que le « monde d'après » soit différent du « monde d'avant » ; on pouvait donc penser que l'annonce officielle de la reconstruction économique, écologique et solidaire par le Président de la République se traduirait par de premières mesures destinées à apporter les corrections les plus évidentes. Chacun aurait pu penser que de premiers enseignements seraient tirés de cette crise et que la relance économique, l'amélioration du système de santé et la préservation de l'environnement seraient les priorités de notre nouveau gouvernement.
Or le nouveau calendrier parlementaire que vous venez de nous proposer révèle votre priorité : la deuxième lecture, en urgence et en catimini, du projet de la loi relatif à la bioéthique, au point de supprimer le vote solennel initialement prévu.