Alors peut-on encore parler d'éducation nationale avec de telles disparités territoriales ? Pensez-vous que les besoins physiologiques d'un enfant à Roubaix diffèrent de ceux d'un enfant à Paris ? D'autant que, selon les villes, il existe de fortes disparités sur les temps périscolaires : les villes les plus pauvres n'ont pas les mêmes moyens pour assurer ces activités périscolaires et n'ont pas la même offre.
L'éducation, qui n'aura bientôt plus de nationale que le nom, n'assure plus l'égalité des élèves sur des pans de plus en plus importants de l'éducation. Si l'on ajoute à cela vos annonces sur le baccalauréat, qui serait en contrôle continu, la boucle est bouclée : vous instaurez une inégalité sur les diplômes.
Assumez-vous de produire une éducation qui n'assure plus l'égalité républicaine et creuse les inégalités territoriales ? Mesurez-vous les effets de l'ensemble de ces dispositifs qui vont contre le projet d'une école de plus en plus démocratique, et quelles mesures prendrez-vous pour y remédier ?