Ma question s'adresse à Mme la ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances.
Madame la ministre, vous êtes le nouveau visage de l'égalité femmes-hommes. Votre parcours est un sans-faute, un modèle d'ascension sociale qui honore la République dans ce qu'elle a de meilleur. Vous incarnez désormais la parole et les intérêts des femmes de France, qui étaient initialement – et qui sont peut-être encore, nous ne le savons plus vraiment – la grande cause du quinquennat.
Aussi exemplaire et méritant soit-il, un modèle ne fait pas une politique. À entendre vos déclarations, votre vision de la lutte pour l'égalité semble très libérale. Or la crise a mis au jour la condition de la majorité des femmes : elles sont invisibles, sous-payées et surchargées. La République s'est toujours grandie à apporter son soutien aux plus fragiles et à permettre leur émancipation – laquelle ne passe pas uniquement par le travail, contrairement à ce qu'affirme le Gouvernement.