… la situation dont vous faites état concerne notre pays tout entier. L'accès aux soins, notamment en pédopsychiatrie, pose problème dans une partie croissante du territoire national. C'est inacceptable.
Vous me demandez en substance si je compte fermer des CMP : je n'ai jamais eu l'ambition, la vocation, la volonté, l'idée saugrenue de fermer aucun CMP. En revanche, pour en ouvrir un, il faut des médecins, des soignants, de même que pour ouvrir un hôpital. Je veux que la France mette le paquet en faveur de sa filière pédopsychiatrique. Nous ne pouvons rester les bras ballants, à constater que des enfants souffrant de troubles psychiques doivent attendre dix-huit mois pour avoir un diagnostic, des semaines voire des mois pour bénéficier de soins spécialisés ou de rééducation. C'est un drame quotidien pour ces enfants, pour leurs parents, pour leurs enseignants. L'orgueil d'un pays comme la France devrait être de déployer tous les moyens, tous, je le dis avec sincérité et même avec émotion, pour structurer une filière digne de ce nom en matière de santé mentale et d'accompagnement de l'enfant.