La deuxième question qui se pose est celle des moyens. Les zones rurales n'ont pas les ressources, ni financières ni associatives, suffisantes pour mettre en place des activités périscolaires de qualité. C'est le problème auquel cet amendement vise à répondre et qu'il faut résoudre si on veut offrir à tous dans toutes les écoles de France des activités périscolaires de même niveau. C'est un sujet très important.
Je finirai par une question qui me tient à coeur. Vous augmentez les ressources de l'enseignement supérieur et je soutiens tout à fait cette augmentation rendue nécessaire par l'évolution démographique. Mais la fermeture de classes en zones rurales appelle aussi une réponse urgente – je vous ai déjà écrit à ce sujet. Lors de la toute première question au Gouvernement, nous vous avions applaudi quand vous aviez dit qu'il fallait sortir de ces critères quantitatifs stupides au nom desquels on justifie la fermeture de classes. Les conséquences d'une fermeture de classe en zone rurale sont bien différentes de ce qu'elles sont en ville. Cela allonge par exemple souvent les temps de transport scolaire, et ce problème pourrit la vie des familles. Cela nuit également à la qualité de l'enseignement. Parfois quand il ne reste plus que trois enseignants au lieu de quatre, on n'enseigne plus l'allemand ou l'anglais dans ces écoles.
C'est pourquoi nous attendons de vous que vous décidiez un moratoire sur ces fermetures.