Il faudrait de longues minutes pour évoquer la refonte nécessaire de notre politique en matière de manuels scolaires. Loin d'avoir disparu, comme je l'ai parfois lu, cette aide s'élève à 16 millions d'euros pour 2018, supérieure à ce qu'elle était en 2015 par exemple. Les chiffres de 2016 et de 2017 s'expliquent par le fait que de nouveaux programmes étaient mis en place. Parmi les raisons qui invitent à ne pas aller plus loin, il en est une qui tient à l'irrationalité de notre système : l'État finance les manuels au collège, tandis que ce sont les collectivités qui en sont chargées pour l'école primaire et le lycée. Je n'ai jamais trouvé d'explication cartésienne à cela !
Cette baisse ne signifie pas un désengagement de l'État. Pour autant, nous n'avons pas à céder aux demandes émanant des différents secteurs. Devons-nous, à l'ère du numérique, alimenter une production qui, par ailleurs, pose question sur le plan qualitatif, sans parler même des interrogations qui peuvent se faire jour quant à la dimension qualitative ? J'entends votre inquiétude, mais je ne pense pas qu'elle soit justifiée : les collèges ont été équipés l'année dernière et l'année précédente. Nous allons travailler en lien avec les éditeurs, en gardant en vue l'intérêt de l'élève. Avis défavorable.