Nous avons entendu la réponse que vient de donner Mme la rapporteure spéciale. Je ne souhaite pas entendre des chiffres, mais des lettres. Car au-delà de ces magnifiques éléments chiffrés, il y a une question : « que vaut la parole de l'État ? » En 1984, la loi Rocard prévoyait que le taux de subvention de l'enseignement agricole privé devait être porté tendanciellement à 65 %. Aujourd'hui, nous sommes à 64 %, et vous voulez abaisser ce taux à 61 %. L'État ne tient pas ses engagements.
Mme la rapporteure spéciale a expliqué que ce sont les méthodes d'analyse qui diffèrent et que la parole de l'État a été respectée. Mais je ne crois que ce que je vois. Ce que je vois, ce sont des établissements privés qui ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois. On peut faire toutes les démonstrations chiffrées que l'on veut. La réalité, c'est que ce budget décide d'abaisser le taux de subvention, ce qui n'est pas un bon signal, et qu'il est en contradiction avec ce qui avait été tendanciellement prouvé. Et oui, ce réseau, qui est très important, connaît de graves désagréments, dans le contexte que l'on sait.
Le ministre de l'agriculture nous a signalé que cette question était de votre responsabilité, monsieur le ministre. J'espère que, sur ce sujet qui nous intéresse tous, vous pourrez répondre sur le fond.