Intervention de Marie-Christine Dalloz

Séance en hémicycle du mercredi 8 juillet 2020 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Après l'article 17 (amendements appelés par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Compte tenu de ce que je viens d'entendre, je ne comprends pas comment la France a pu obtenir de si mauvais résultats au premier trimestre. Nous devrions être les champions d'Europe en la matière ; or tel n'est pas le cas.

Je reviens sur l'histoire fiscale récente. En 2017 et 2018, vous avez augmenté fortement la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, la TICPE, qui porte notamment sur les carburants. Cela a suscité le mouvement des gilets jaunes. À ce moment-là, vous avez pris conscience que la pression sur les ménages était trop forte, et vous avez ressorti la baisse de la taxe d'habitation.

Le président Woerth a raison, c'est parce que vous avez pris cette mesure, qui coûtera 20 milliards en année pleine, que vous n'avez plus de marges de manoeuvre. Aujourd'hui, la priorité est de réduire les coûts de production pour relancer l'économie. Or nous sommes à la traîne en la matière ; nous sommes très en retard sur les autres pays. Pourquoi l'Allemagne a-t-elle pris tous nos marchés ? Il y a bien une raison.

Vous dites que vous y penserez, monsieur le rapporteur général, mais il sera trop tard ! C'est maintenant que nous vous soumettons des mesures. Quand vous y viendrez, vous aurez beau jeu d'affirmer que c'est votre majorité qui en est à l'origine. Cela fait trois ans que nous vous proposons d'aménager la C3S, et nous ne céderons pas, parce que nous pensons que l'amélioration de la compétitivité de nos entreprises passe par là.

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