Nous avons été les premiers, dès le mois d'avril, à diagnostiquer les difficultés qu'éprouverait toute une génération à entrer sur le marché du travail. Le Gouvernement a compris la situation, tardivement, et a fait des jeunes une priorité, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir.
Il faut désormais des actes. Il ne suffit pas de modifier le montant des crédits consacrés à l'apprentissage. Il faut prendre des mesures bien plus fortes si l'on veut éviter que 800 000 jeunes aient des difficultés insurmontables pour entrer, d'une manière ou d'une autre, sur le marché du travail.
Comme nous l'avions fait en inscrivant à l'ordre du jour de la niche du groupe Les Républicains une proposition de loi dont Guillaume Peltier et moi-même étions les premiers signataires, nous vous proposons de mettre en place un dispositif « zéro charge » pour toutes les embauches de jeunes jusqu'à 2,5 SMIC – niveau inférieur à celui de 4,5 SMIC que vous avez retenu pour le dispositif de chômage partiel.
Il est indispensable d'agir en ce sens. On peut débattre de la nature de l'aide qu'il convient d'apporter aux entreprises, mais l'important est de baisser le coût du travail pour les inciter à embaucher des jeunes. Un jeune qui coûte moins cher a davantage de chances d'être employé ; c'est un principe de base.
Il y a donc différentes manières de procéder. Pour notre part, nous proposons d'exonérer ces entreprises de cotisations patronales.