Il est vrai que le secteur touristique a été très lourdement touché par la crise sanitaire – paralysé pendant le confinement, il peine à se relever. La baisse globale d'activité est d'environ 33 %, dont cinq points pour les seuls secteurs liés au tourisme. L'hébergement et la restauration restent les plus affectés avec une diminution de 90 % de leur activité. J'ai eu l'occasion de discuter, en fin de semaine dernière, avec des propriétaires de campings du littoral biterrois : pour eux, la saison est très compromise ; le mois de juillet ne s'annonce pas bon du tout et si le mois d'août promet d'être un peu meilleur dans l'hypothèse où il n'y aurait pas de deuxième vague, leur situation reste très compliquée. Et pourtant, il y a peu, la France était encore une des destinations favorites des vacanciers : en 2018 nous avons accueilli 89,4 millions de visiteurs étrangers – un chiffre en hausse par rapport à 2017.
Le choc dû à la crise sanitaire ne doit pas porter un coup fatal à un secteur qui emploie directement ou indirectement plus de 2 millions de personnes. C'est pourquoi il semble indispensable de prolonger la période d'exonération jusqu'au 31 octobre 2021.