Ce projet de loi de finances rectificative, où figurent les exonérations de cotisations, a suscité beaucoup d'attentes : les acteurs de tous les secteurs économiques nous interrogent presque tous les jours à son propos. Or il risque de provoquer chez eux une réelle déception.
Comme mes collègues, je m'étonne du niveau de perte de chiffre d'affaires exigé pour être éligible au dispositif. J'ignore quel sera le nombre de bénéficiaires au total, mais je pense qu'il y aura un décalage très net entre la communication et les effets réels sur la filière agricole.
À cette occasion, j'appelle votre attention sur les effets violents de l'évolution des aides liées à la politique agricole commune, la PAC, au cours des années à venir : baisse de 10 %, dès l'année prochaine, de toutes les aides surfaciques du premier pilier : baisse de 25 % du financement des mesures du second pilier. Comment notre agriculture va-t-elle tenir dans ce contexte de crise, de baisse des productions, de contraction des marchés et, dès l'année prochaine, d'incertitude absolue concernant le budget de la PAC, qui lui permet de fonctionner ?