Mais ne nous berçons pas d'illusions : ce que nous avons appelé l'acte II du quinquennat a confirmé, à ceux qui pouvaient encore en douter, à quel point la religion du dialogue social met à l'épreuve la foi de ses pratiquants les plus fidèles.
Les négociations que vous engagez en ce moment même avec les partenaires sociaux seront décisives. Nous n'avons pas, là non plus, le temps de mener des cycles interminables sur le mode des Grenelle qui s'enchaînent les uns aux autres. Nous avons plutôt besoin d'un dialogue permanent, constructif, qui corresponde à l'obligation de réactivité inhérente à l'exercice de la reconstruction.
Utopique ? En toute autre période, sans doute. Mais, compte tenu de l'effort financier sans précédent que l'État est prêt à consentir pour protéger les Français les plus exposés à la crise, nous avons certainement une carte à jouer pour faire bouger les lignes. Le Ségur de la santé, que vous avez mené à bien en un temps record avec Olivier Véran et Nicole Notat, est d'excellent augure de ce point de vue.
Nous avons noté votre souhait d'aborder le dossier des retraites dans le même état d'esprit. Vous savez l'attachement de notre groupe à la création d'un régime universel par points et à la fin des régimes spéciaux. Cette réforme, nous avons eu l'occasion de le démontrer ici même, répond à une exigence de justice que nous devons aux Français trop longtemps laissés pour compte par la quarantaine de régimes de retraite actuels.
Le 25/07/2020 à 17:06, conservateur6 a dit :
Vous n'avez pas démontré grand chose avec le 49.3.
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