Il n'empêche que la violence du choc, ainsi que la force et l'urgence de la résistance que nous devons lui opposer, agissent comme une tentation de reléguer au second plan ce qui fait l'essence de notre politique depuis trois ans. Monsieur le Premier ministre, il ne doit rien en être et nous comptons sur vous pour qu'il n'en soit rien. L'argent a beau être peu cher, nous devons nous assurer que chaque euro dépensé sera rigoureusement investi dans des politiques qui continuent de construire l'avenir de notre pays. Cette obligation s'imposera évidemment aux facultés financières qu'offre le plan de relance européen, chance historique qu'a permise l'accord passé par le Président Macron et la chancelière Merkel, qui ne doit pas être considéré comme une manne magique.
Vous avez fait le choix de ne pas augmenter les impôts pour les ménages et même de baisser certains d'entre eux pour les entreprises. Nous approuvons cette orientation qui renvoie aux vieilles lunes la controverse stérile entre politique de l'offre et soutien de la demande. Ce sont les deux qu'il nous faut, aujourd'hui comme hier.
Nous l'avons dit, la transition écologique doit s'accélérer, notamment à la faveur des propositions de la convention citoyenne pour le climat, que notre groupe a soutenue dès l'origine. Mais, là encore, nous ne partons pas de rien.
Nous avons évoqué la question des retraites, mais il est une autre réforme à laquelle, vous le savez, notre groupe est profondément attaché : celle qui engagera la prise en charge de nos aînés. La loi sur l'autonomie et le grand âge figure à votre programme ; nous sommes prêts à l'écrire avec vous sans délai