En matière économique et sociale, de nombreuses craintes se font jour également pour la rentrée de septembre, et d'abord pour le pouvoir d'achat des ménages. Sur ce sujet vous ne proposez pas grand-chose. Pourtant l'économie française est tirée à 60 % par la consommation intérieure. Votre priorité et celle de votre gouvernement aurait donc dû être de soutenir le pouvoir d'achat des ménages pour relancer la consommation et l'investissement. Le groupe des députés Socialistes et apparentés avait proposé une aide directe aux familles de 300 euros, majorée de 100 euros par enfant, pour les allocataires des minima sociaux : vous avez refusé, et pourtant l'Allemagne l'a fait, le 3 juin, dans le cadre de son plan de conjoncture.
Alors que l'épargne forcée des ménages pourrait atteindre 100 milliards d'euros selon la Banque de France, vous ne proposez aucun mécanisme innovant pour la mobiliser. Sans cette mobilisation, la reprise manquera de carburant.
Il y a ensuite des craintes sur le chômage. À l'aune des prévisions pour septembre, la réforme de l'assurance-chômage portée par votre prédécesseur et la majorité aura un effet plus désastreux et explosif encore. Cette réforme essentiellement comptable, dont l'objectif est de faire des économies au détriment de l'indemnisation des demandeurs d'emploi, sera dévastatrice pour l'ensemble de nos concitoyens.