Enfin, nous voulons du concret pour faire face à trois urgences : l'urgence éducative – dont on a peu parlé – l'urgence économique et l'urgence sociale.
L'urgence éducative, d'abord. D'une part, comment rattraper, à partir de la rentrée prochaine, le temps perdu par les élèves pendant les trois derniers mois ? Il ne faut pas qu'une génération soit confrontée à des troubles d'apprentissage, qu'elle soit handicapée toute sa vie par la crise que nous venons de vivre. D'autre part, quel serait le plan B pour la rentrée si, malheureusement, l'épidémie repartait ? Nous n'en avons pas entendu parler hier, et j'aimerais que le ministre de l'éducation nationale apporte des précisions à ce sujet, aux parents comme aux enseignants.
L'urgence économique, ensuite. Les plans de redressement et les mises en liquidation judiciaire vont se multiplier. Nous avons déposé une proposition de loi visant à casser les chaînes de contamination économique en permettant à l'État de modifier l'ordre de priorité des créanciers d'une entreprise en difficulté : les salaires seraient évidemment payés en priorité comme aujourd'hui, mais les fournisseurs passeraient avant l'État et la sécurité sociale. Ainsi, les difficultés d'une entreprise n'en mettraient pas cinq autres en difficulté, et l'on endiguerait la contamination économique en cours.