Cet après-midi, ni la solennité du lieu ni celle des circonstances ne devraient effacer le cocasse de la situation.
Monsieur le Premier ministre, vous êtes nommé depuis douze jours, mais vous avez été aussitôt condamné au pain sec du silence politique. Vous avez occupé le temps en faisant une tournée des commissariats. Il fallait vous taire, parce que Jupiter allait tonner. Il l'a fait, le 14 juillet, mais il n'a rien dit, sinon son acte de contrition.
Et vous voici, monsieur Castex ! Douze jours après votre nomination, vous assumez enfin la responsabilité minimale qu'on attend d'un Premier ministre dans une démocratie parlementaire : vous sollicitez un vote de confiance pour être autorisé à rester à votre banc – car c'est nous qui en décidons.