Madame la ministre, la prévention est essentielle et vous avez d'ailleurs annoncé votre volonté de travailler sur ce sujet. Pour le groupe La France insoumise, la prévention est aussi une priorité. Durant l'examen du texte en commission, vous nous avez expliqué que les spots télévisés n'avaient que très peu d'effet, alors qu'ils coûtaient très cher, et qu'il fallait réfléchir à de nouveaux moyens de prévention à évaluer, comme les réseaux sociaux.
Nous saluons cette réflexion, mais une interrogation perdure : qui mieux que les personnels soignants peut aider à obtenir des résultats dans ce domaine ? Qu'il s'agisse de l'auxiliaire puéricultrice qui, à la maternité, expliquera aux parents l'importance des vaccins, de l'infirmière scolaire qui parlera nutrition aux élèves en les informant sur les dangers de la malbouffe et les risques d'obésité, du médecin qui, aux urgences, expliquera les méfaits du tabac au patient qui se présente pour un asthme sévère ou de l'aide-soignante en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes – EHPAD – qui expliquera les bienfaits du maintien de l'autonomie, les soignants sont, vous l'aurez compris, un atout en matière de prévention.
Or, alors que cette dernière fait partie de leur formation, rien dans ce PLF ne permet aux soignants de vous aider dans cette tâche si importante. Les soignants n'ont déjà pas les moyens d'effectuer les soins de base : ne parlons pas de la prévention.
Madame la ministre, pourquoi ne pas avoir prévu une ligne budgétaire pour augmenter les moyens des personnels soignants, qui pourraient de nouveau prodiguer des soins de qualité et, enfin, prendre le temps d'éduquer les patients, les résidents, les familles et les enfants, permettant ainsi le travail de prévention de qualité auquel vous souhaitez parvenir ?