Investir dans l'avenir, oui, mais encore faut-il sauver les PME qui, aujourd'hui même, menacent de faire faillite !
Pourquoi ne prenez-vous pas les mesures urgentes qui s'imposent ? D'abord l'annulation des charges des entreprises pour le deuxième semestre, plutôt que leur report. Ensuite l'instauration, comme en Allemagne, de prêts garantis à 100 % pour vaincre la frilosité des banques – seulement 110 milliards d'euros ont été prêtés sur les 300 milliards annoncés. Surtout, la transformation des prêts de trésorerie en fonds propres pour stabiliser les entreprises, comme ce qu'a fait la caisse des dépôts allemande à hauteur de 100 milliards d'euros.
Pour bien bâtir le monde d'après, il faut aussi éviter la disparition de nos savoir-faire. Quand votre ministre de l'économie acceptera-t-il par exemple de nationaliser Luxfer, seule entreprise européenne capable de produire des bouteilles d'oxygène médical ?