… le retour d'un ministère de la mer de plein exercice met fin à trois décennies d'absence qui ont affaibli notre rang de deuxième puissance océanique mondiale.
Pour avoir, avec mes collègues de la « Team », soutenu la communauté maritime dans toutes ses composantes depuis trois ans, je sais que l'attente des gens de mer était devenue particulièrement forte, et encore plus pressante face aux conséquences de la crise sanitaire.
Madame la ministre de la mer, la tâche est immense, les enjeux le sont aussi. C'est pourquoi il est indispensable que l'étendue de vos compétences, en lien avec la mer et le littoral, soit vaste. C'est aussi pourquoi il est nécessaire que votre ministère soit doté de moyens à la hauteur de la mission qui vous est confiée.
Il s'agit en effet de tracer une nouvelle voie qui préserve nos océans et contribue au développement harmonieux de l'économie bleue dans l'hexagone et les territoires ultramarins.
Pour cela, nous avons besoin d'une économie compétitive et décarbonée pour les activités portuaires, les transports, les industries navales et nautiques, la pêche, l'aquaculture et les énergies marines renouvelables – EMR.
Nous avons besoin d'un dialogue social améliorant les conditions de travail et permettant la création de nouveaux emplois.
Nous avons besoin d'un engagement écologique, fil conducteur et fédérateur pour protéger le milieu marin et sa biodiversité.
Nous avons besoin d'un investissement scientifique, afin de conforter notre politique maritime en l'étayant sur une connaissance solide.
Nous avons besoin d'une politique éducative et pédagogique qui doit donner l'envie de mer à la jeunesse.
Enfin, nous avons besoin d'une ambition diplomatique pour porter haut le pavillon français dans les négociations européennes et internationales.
Madame la ministre de la mer, pouvez-vous nous donner le cap du navire France, afin que le XXIe siècle soit vraiment maritime ?