Le deuxième point est la dette hospitalière : le Sénat l'a supprimée, réduisant de 13 milliards la marge d'investissement annoncée dans le cadre du Ségur de la santé, qui a fait de cette mesure un véritable levier pour relancer l'investissement dans le service public hospitalier. En réalité, le déficit de l'assurance maladie et celui de nos hôpitaux sont liés : les économies de l'une ne peuvent devenir les déficits des autres. C'est aussi cette préoccupation que la reprise de la dette des hôpitaux traduit aujourd'hui.
Le troisième point, enfin, concerne l'isolement de la dette liée à la crise sanitaire due au covid-19. Le ministre des solidarités et de la santé l'a clairement indiqué : le traitement de cette dette est une question complexe, encore largement débattue par les économistes, y compris par les plus grands spécialistes des finances publiques. Le Premier ministre a affirmé hier, lors de sa déclaration de politique générale, vouloir en discuter avec les partenaires sociaux. Aussi, je le répète, si rien dans les textes ne fait obstacle à l'isolement de la « dette covid », nous devons avant tout répondre à l'urgence : telle est la priorité qui a toujours guidé notre action.