Avec cet article, on crie haro sur le baudet, c'est-à-dire sur la sécurité sociale, que l'on charge abusivement de la dette qui résultera de la gestion de la crise et de choix gouvernementaux. Il s'agit d'un très mauvais choix, au sujet duquel je n'ai pas entendu d'arguments convaincants. En revanche, nous mesurons bien les conséquences de cette décision. D'une part, il s'agit d'une sorte de confusion entre les comptes de la sécurité sociale et ceux de l'État. De l'autre, vous ferez supporter le poids de cette crise non seulement à la sécurité sociale, mais aussi aux contribuables, par le biais de la CRDS et d'une partie de la CSG.
Un débat beaucoup plus large était nécessaire sur la manière de gérer la dette créée par la crise et sur la durée pendant laquelle il convient de l'étaler. Boris Vallaud vient de le dire : ce projet de loi aurait pu être l'occasion de réparer plusieurs injustices aggravées par les mesures prises depuis 2017.