Nous payons le coût d'une politique consistant à toujours repousser les efforts. En la matière, ce quinquennat ne fait pas exception, puisqu'il était prévu de les différer en fin de législature. Or la crise sanitaire est venue réduire à néant les projets de maîtrise des finances publiques, après trois années de croissance qui n'ont pas été mises à profit.
Le Président de la République disait très justement, au début de son mandat, que « la dette, c'est l'impôt au carré ». J'espère que ce constat guidera dorénavant systématiquement l'exécutif, au moment de projeter le creusement de la dette, même si la relance et l'investissement sont vitaux dans le contexte actuel – je pense que nous sommes tous ici d'accord pour considérer qu'il faut massivement réinvestir dans notre économie.
En conclusion, même si, malheureusement, la situation financière de l'État a continué de se détériorer en 2019, l'exécution du budget de 2019 s'inscrit dans les pas de celle de 2018 : elle est sincère et traduit une amélioration en gestion.
Le groupe UDI et indépendants considère que l'examen de ce texte doit être l'occasion d'évaluer ces deux aspects. Nous voterons donc en faveur de ce projet de loi de règlement même si nous partageons les avis critiques d'autres groupes sur ces bancs.