Avec ce type de solutions, vous risquez de mettre tout le monde en colère : les soignants, qui attendent de l'État qu'il assume ses responsabilités, et les salariés, qui n'entendent pas être culpabilisés pour une situation qui résulte des politiques néolibérales, dans lesquelles nous sommes enfermés comme le Minotaure dans le labyrinthe de Dédale. Vous surfez sur les saines émotions et n'attaquez pas les causes.
Cette proposition, qui s'apparente à un cheval de Troie, continue à déployer une conception sociale fondée sur l'individualisation des rapports sociaux. Cette proposition va résonner comme une provocation. Elle prend place dans un puzzle où le Président de la République lui-même légitime les offensives conduisant à réduire les rémunérations et encourage à augmenter le temps de travail. Elle vient après ce traumatisme d'une réforme des retraites adoptée en première lecture dans la défiance populaire et par le recours à l'article 49, alinéa 3, de la Constitution. Elle s'inscrit dans un paysage où les multinationales sont invitées à mesurer la ponction des actionnaires. Même des millionnaires vous disent qu'ils ont de l'argent en trop !