Mais vous préférez demander aux salariés d'y aller de leurs jours de repos et de leur salaire. Après cette crise, ne croyez-vous pas que les jours de repos ont été imposés par les circonstances à une partie des salariés, et que l'autre partie en a bien besoin pour récupérer ?
Mais alors, nous direz-vous, ne peut-on permettre un élan de solidarité, de générosité ? Les salariés n'ont pas besoin de vous pour être solidaires, et cette injonction morale à la générosité dans un monde d'inégalités décuplées, où l'on vante les mérites des premiers de cordée par comparaison avec ceux qui ne seraient prétendument rien, vous pouvez comprendre qu'elle agace, qu'elle énerve, qu'elle ulcère, qu'elle révolte. En réalité, vous leur demandez d'être solidaires parce que votre politique ne l'est pas.