Vous avez cité Jacques Delors. Je ne lui souhaiterai pas son anniversaire de la même manière que vous, mais je le ferai aussi. Il a aujourd'hui quatre-vingt-quinze ans. Quand il était président de la Commission, il avait l'usage de répéter que l'Europe se construisait dans les crises. Or c'est bien une crise que nous traversons, et c'est bien une étape supplémentaire de la construction européenne que nous venons de vivre.
Puisque j'ai déjà en partie répondu à votre question dans ma réponse à M. Lecoq, permettez-moi de préciser que nous menions deux négociations en une. À vingt-sept, nous débattions à la fois du plan de relance, ses conditions et sa structure, et du cadre financier pluriannuel pour les sept ans à venir. L'enjeu de ces quatre jours était donc une somme de 1 824 milliards. Et, sur la deuxième partie de la négociation, que l'on oublie un peu, les attentes françaises ont été satisfaites.