Je remercie tout d'abord Damien Abad, président du groupe Les Républicains, de m'avoir permis de poser une question lors de ma dernière séance de questions au Gouvernement. J'adresse également mes remerciements à Christian Jacob et à tous les collègues de mon groupe. Lundi prochain, je passerai le relais à ma suppléante, Mme Nathalie Porte, qui viendra siéger parmi vous avec enthousiasme et détermination.
Monsieur le Premier ministre, après des mois de mouvements sociaux dans la plupart de nos départements, le précédent ministre de l'intérieur s'était engagé à augmenter la prime de feu des sapeurs-pompiers professionnels, en portant son plafond de 19 % à 25 % du traitement de base.
Depuis janvier dernier, indépendamment du contexte sanitaire dans notre pays, le projet de décret a été soumis à l'avis de diverses instances. Le Conseil national d'évaluation des normes s'y est opposé, soulignant l'absence d'accompagnement des collectivités par l'État, que ce soit par l'octroi de nouveaux financements ou par l'allégement de charges existantes, alors même que l'ampleur de la revalorisation a été déterminée par le Gouvernement.
Jeudi dernier, le ministre de l'intérieur a annoncé avoir signé le décret permettant cette revalorisation. Comme l'a indiqué le président de la CNSIS, la Conférence nationale des services d'incendie et de secours, cela représente la moitié du chemin. Le coût annuel de l'augmentation de la prime de feu est évalué à 80 millions d'euros. L'État ne peut pas laisser croire aux sapeurs-pompiers qu'ils obtiendront cette augmentation sans consentir à y participer lui-même. Dans le Calvados comme partout en France, les présidents des SDIS, les services départements d'incendie et de secours, demandent à ce que soit supprimée la surcotisation versée à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales, la CNRACL, ce qui permettrait d'assurer une partie du financement de l'augmentation de la prime de feu.
Monsieur le Premier ministre, vous vous êtes présenté mercredi dernier comme l'homme des territoires. Vous avez dès maintenant l'occasion de passer de la parole aux actes. Décidez rapidement de la fin de la surcotisation à la CNRACL pour transformer la promesse d'augmenter la prime de feu en une réalité finançable par les SDIS de France.