Nos collègues ont indiqué, peut-être allusivement parfois, qu'il faudrait prendre le temps de discuter. C'eût en effet été nécessaire, même si ce n'est pas la critique que nous émettons à l'égard de l'article 2. Nous proposons de le supprimer, car il tend à durcir les moyens de surveillance et à limiter les libertés publiques, notamment par des techniques très intrusives, particulièrement s'agissant de l'utilisation d'internet.
Nous pensons que c'est dangereux et, surtout, nous voudrions souligner qu'en six ans, cinquante-huit des cinquante-neuf attentats déjoués l'ont été grâce à du renseignement humain. Bien des dispositifs qui nous sont proposés sont en réalité tout à fait inefficaces. Or il semblerait que la direction générale de la sécurité intérieure – DGSI – et le ministère de l'intérieur considèrent que ces dispositifs sont inefficaces car pas assez intrusifs. Chercher à les rendre plus intrusifs est une approche du problème qui ne nous semble vraiment pas sérieuse. C'est pourquoi, en l'état, nous proposons la suppression de l'article 2.