Pour ce qui concerne l'université, vous nous avez remis un document ce matin, deux minutes avant le début de la séance ! C'est vrai, vous avez débloqué quelques crédits mais ils seront bien insuffisants pour prendre en charge les 35 000 bacheliers supplémentaires de cette année, pour lesquels vous n'avez pas ouvert suffisamment de places pour septembre et qui entreront en concurrence avec les étudiants qui, faute d'avoir pu trouver un emploi, décideront d'étudier une année de plus à l'université. Ni ce débat d'orientation budgétaire ni le PLFR3 n'apportent de réponses à ces questions, à moins d'un mois de la rentrée.
Dans le domaine économique et social, vous avez vanté les plans que vous avez établis. Je ne conteste pas l'existence de plans de soutien aux entreprises mais qu'avez-vous décidé pour relancer la demande par les ménages ? Notre modèle économique est ainsi fait que 60 % de notre richesse provient de la consommation intérieure, 20 % des exportations et 20 % des investissements. Si vous n'alimentez pas le moteur de la consommation intérieure, notre économie ne redémarrera pas, quelle que soit la qualité des plans de soutien à l'aéronautique et à l'automobile.
Au groupe Socialistes et apparentés, nous vous avions proposé d'accorder aux familles, en particulier allocataires des minima sociaux, une aide directe de 300 euros par mois, majorée de 100 euros par enfant. Vous avez refusé, même si vous leur avez accordé une aide exceptionnelle. Rappelons tout de même que l'Allemagne, qui n'a pas pour habitude de soutenir la demande, a immédiatement accordé une aide de 300 euros par enfant, en raison de l'urgence. J'aurais aimé que la France s'inspire de cet exemple.