L'opinion publique y a d'abord cru et a voulu en faire un exercice utile, mais il n'en est rien sorti, car ce débat, pourtant utile, n'a pas été accompagné de vraies méthodes. La réorganisation du Conseil économique, social et environnemental doit y remédier : elle doit renforcer la place de nos concitoyens, sans oublier la société civile organisée, ces corps intermédiaires qu'on va chercher à la rescousse quand on a besoin d'eux, après avoir voulu s'en passer. Il faut aussi veiller à ce que la concertation entre le grand public et les corps intermédiaires se passe bien, ce n'est pas si compliqué ; ce fut, en quelque sorte, la méthode du Grenelle de l'environnement.
Enfin, il faut renforcer considérablement le Parlement, tout particulièrement ses moyens d'expertise, afin qu'il puisse mener d'indispensables analyses d'impact.
À ces conditions, nous réussirons la révolution démocratique que nous attendons tous pour notre pays, dont le fonctionnement démocratique est très malade.